23 aout 2010 – Monde des reflets.

Stan Denbrough, un scientifique connu pour ses recherches sur « l'effet portail des miroirs », s'apprête à ouvrir son atelier pour des visites publiques. Depuis 50 ans, l’homme a la chevelure grisonnante, travaille dans les caves de la célèbre Université George Washington afin de mettre en place son projet. Lorsqu’il touche au but, une journée porte ouverte des locaux de sa nouvelle entreprise est organisée. C’est la cohue, les gens se pressent pour arriver les premiers sur place. Il faut dire que les médias n’avaient pas cessé de faire bonne presse de ce projet. On en parlait à la radio, à la télé et dans les journaux. Beaucoup de gens, scientifiques ou simples curieux, attendaient ce jour avec impatience. Enfin, les portes s’ouvrent. La foule envahit les nombreuses pièces où trônent les expériences du Dr. Denbrough. Pouvoir entrée dans ce monde scientifique est une vraie chance.

Dehors, le ciel, jusque là bleu azur, se couvre et laisse place à un voile sombre. Une tempête s'annonce. Complètement imprévue, elle surprend tout le monde. Les plus chanceux, parviennent à se mettre à l’ abri dans les caves de l’université tandis que les autres doivent trouver un moyen de réchapper à la premières averse si impressionnante qu’on dit que plus de 3 mois de pluie sont tombés en seulement 1h. Mais le pire est à venir. Le Dr. Denbrough a essayé de prévenir les civils en les forçant à quitter les locaux, mais personne ne l’a écouté. Maintenant, il est trop tard. La foudre s’abat cinq fois de suite autour du bâtiment dans un rayon de 10 mètres. Lorsque le sixième éclair frappe, il touche l’université elle-même. A cet instant, personne ne peut expliquer concrètement ce qu’il s’est passé. Tout ce que l’on sait c’est que cet orage sans précédent a bouleversé le champ magnétique, ouvrant, ainsi, les portails. Certains ont été aspirés vers le monde des réels, d’autre s’y sont jetés espérant y trouver un dernier espoir de survie, les autres ont péri dans les inondations qui suivirent cette tempête.

C'était, il y a deux mois, 80 corps ont été retrouvés sur plus de 300 visiteurs, les autres sont « portés disparus ».

23 aout 2010 – Monde des réels.

C’était sensé être une belle journée. Les enfants profitaient de leurs derniers jours de vacances et les parents commençaient à planifier leurs tâches de rentrée. Chez certains la télé était allumée en fond sonore, chez d’autres c’était la radio. Mais peu importe qu’ils regardent un film ou écoutent le classement des meilleurs ventes d’album car, au même moment, toutes les émissions furent interrompues par un flash spécial. Le contenu de ce flash ? Un message de sécurité préventif. Du moins, c’est ce que le gouvernement a dit. Les scientifiques, ayant notés de considérables changements climatiques en quelques jours, avaient informé les autorités qu’une éruption solaire se préparait. Au début, ils ne furent pas pris au sérieux. Il a fallut attendre qu’une petite ville du Tennessee se fasse entièrement détruire par la chute d’une gigantesque boule de feue pour que la menace soit assimilée. Dés lors, le pouvoir politique en place a enjoint la population à se réfugier dans des bunkers ou des caves créés pour survivre à des menaces terroristes. Ils ont étouffé l’affaire Tennessee et ont préféré parler de « prévention » afin que la population ne s’inquiète pas. Bien sur il n’y avait pas assez de place dans ces bunkers pour accueillir toute la population américaine, et encore moins mondiale. Certains ont donc pu se réfugier mais d’autres ont préféré rester chez eux au péril de leur vie. Mais peu importe ce qu’il est advenu à tous ces gens, car ce qui nous intéresse nous, c’est le Bunker 425.

Le Bunker 425 est situé dans les sous terrains de la ville de Washington. C’est le plus grand bunker jamais construit et Il abrite quelques centaines de personnes. La panique ne les a pas encore gagnées. En effet, ils ont tous gobé le communiqué de presse et ne s’attendent pas à vivre Armageddon en direct. Il est bientôt 15h quand la télé se brouille. Puis, soudain, un bruit sourd fait trembler les murs du bunker. A l'extérieur, des morceaux de notre très cher soleil s’écrasent sur la Terre, embrasant l’endroit où ils sont tombés. La terre tremble, les verreries explosent, le bruit sourd devient de plus en plus strident et la panique commence à gagner les occupants du Bunker 425. Dans ce chaos aux allures apocalyptique, seuls les miroirs restent intacts. Soudain une lumière blanche se reflète dans les miroirs. Le bruit de fond devient de plus en plus insupportable et ceux qui n’ont pas eut le reflexe de mettre leurs mains contre leurs oreilles se voient privés temporairement de leur ouïe. Puis plus rien. Le calme plat. Les centaines de personnes rescapées du Bunker 425 se retrouvent dispatchées dans des rues d’un Washington encore intact. Ce Washington, ce n’est pas le leur et il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour s’en rendre compte…

Combien ont réchappé à l'éruption solaire ? Ou sont-ils ? Qu'est-ce que ce monde leur réserve ? Ce sont les questions auxquelles ils vont devoir répondre, surement au péril de leur vie !